Le numéro deux du quotidien régional Sud-Ouest, Pierre Jeantet, a
finalement renoncé à briguer la présidence de l'Agence France Presse. Il était le candidat favori des représentants de la presse quotidienne régionale et départementale, sans lesquels rien ne se fait au conseil d'administration de l'AFP. Le gouvernement, dont l'accord est également nécessaire, n'avait pas d'objection sur sa personne. Mais Pierre Jeantet, après avoir beaucoup hésité à se présenter, n'aurait pas trouvé d'accord avec l'Etat sur les conditions de son arrivée à la tête de la troisième agence de presse mondiale.
«Mon nom a été régulièrement avancé pour la présidence de l'AFP, a-t-il indiqué hier dans un communiqué. Ancien journaliste, cadre dirigeant et administrateur de cette entreprise, je me sens effectivement très concerné par son devenir. Je ne suis pas pour autant candidat à sa présidence et j'entends continuer de me consacrer aux projets ambitieux de développement de Sud-Ouest».
Ce rebondissement complique un peu plus le feuilleton déjà agité de la présidence de l'AFP. Le mandat de l'actuel PDG, Jean Miot, prend fin le 3 février. Il est candidat à un nouveau bail de trois ans, affirmant qu'il n'a «pas à rougir» de son bilan: «des comptes à l'équilibre, un chiffre d'affaires en augmentation, une trésorerie de 170 millions de francs, des provisions portées à 340 millions de francs». Il reconnaît cependant que «la courbe des charges monte plus vite que celle des recettes, ce qui ne manquera pas de