C'est le rendez-vous annuel de l'industrie multimédia. Le Milia,
marché international des programmes interactifs, ouvre ses portes aujourd'hui à Cannes, pour une semaine, attirant des milliers d'entrepreneurs high-tech venus du monde entier pour faire des affaires ou décrocher un Milia d'or. Parmi eux, une poignée de jeunes créateurs sont là dans l'espoir de trouver le contact, le ou les producteurs qui voudra bien faire aboutir leurs idées. Signe que le multimédia s'intéresse de plus en plus aux auteurs de contenus, le Club des jeunes créateurs du Milia, qui finance leur déplacement, élargit son audience: sur 240 projets d'«auteurs, créatifs free-lance et étudiants», 27 ont été sélectionnés pour venir tous frais payés au pavillon «nouveaux talents».
Qu'attendent-ils du déplacement cannois? Eric Lachaux, Cyril Smaha et Nils Veaux ont passé huit mois à développer «Couch-Potato», dans le cadre de leurs études de design et multimédia. Ils ont gravé un CD-Rom, élaboré un petit site web (1) pour présenter leur drôle d'interface pour la télévision de demain, où le spectateur pourra alternativement passer des chaînes de télé «classiques» et interactives aux sites web. Leur «patate de canapé» est à la fois un objet physique, sorte de télécommande améliorée aux couleurs vives et aux formes rondes, et un objet virtuel, chaîne 3D où viennent s'incruster les programmes choisis par l'utilisateur. «Ce que je ne regarde pas tombe de la patate», explique Eric Lachaux. Le spectateur qui ne reg