Le 26 septembre 1997, la télévision française entrait en fanfare
dans une ère nouvelle: celle du «câble hertzien». A Felletin, dans la Creuse, TDF organisait un grand raout pour lancer la première expérience de télédiffusion par micro-ondes, une technique baptisée MMDS (Microwave Multipoint Distribution System, lire ci-contre). Les 3 000 Felletinois allaient bénéficier du câble" sans se connecter au câble, puisqu'une petite antenne-cigare et un décodeur suffiraient à capter un bouquet d'une centaine de chaînes numériques et analogiques. On pourrait même, grâce à ce système, profiter de connections à très haut débit avec l'Internet. Et Michel Pinton, maire (DL) de Felletin, était fier de propulser sa petite localité sur les «autoroutes de l'information».
Quatorze mois plus tard, il faut déchanter. Le «câble sans fil» n'a séduit que 118 abonnés, confesse France Télécom Câble (devenu l'exploitant commercial du réseau), qui parle d'«échec» et de «technique sans avenir». L'Internet «dopé» n'est toujours pas disponible sur les micro-ondes, faute de boîtiers ad hoc. Les cent chaînes ne sont pas au rendez-vous. Et, surtout, le MMDS n'a connu aucun autre développement en France. L'affaire, qui a coûté 3,5 millions de francs (soit 30 000 francs par abonné!), ressemble à un gros bide.
Satisfaction. «Le bilan est positif», estime-t-on pourtant chez TDF, lequel a mis deux millions de francs dans l'opération. «Le système fonctionne bien, souligne Gérard Fiderspil, chef de projet pour la télé