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Libération
Critique

Canal +, 21h. «La Nuit des Guignols», avec «la Fiction», un téléfilm de 60 minutes. Une heure de grands Guignols.

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publié le 19 février 1999 à 23h48

Nom: Charlot. Surnom: «Pitbull». Le petit dernier du trio d'auteurs

des Guignols de l'info mérite-t-il vraiment son teigneux sobriquet? A bien regarder le guignolesque long métrage (la Fiction) servi ce soir en apéritif d'une nuit de cinq heures fêtant les dix ans de l'émission, la réponse est: «oui». Shooté à l'indignation et très agacé par «certains politiques, pourtant des élus du peuple, qui ne représentent qu'eux-mêmes ou la société reflétée par les médias et les sondages», le susnommé Alexandre Charlot tente, un temps, d'accoucher d'un roman racontant les hommes politiques livrés à eux-mêmes. Seuls sans leur peuple chéri qui, subitement et mystérieusement, a disparu. Question de fond: l'élu sans électeurs continue-t-il à jouer l'élu? «Mais, on me l'avait déjà dit à Charlie Hebdo (où il s'est un temps aiguisé la canine, ndlr), j'ai pas de style à l'écrit.» La trame, pourtant, sent le bon filon. Alors, l'an passé, quand les Guignols se tripotent les neurones pour fêter leur anniversaire, elle s'impose. Quatre mois durant, «Pitbull», flanqué de Franck Magnier, «un ex-Niakwé de la World Company» (en clair: un ancien concepteur-rédacteur de pub), et de Bruno Gaccio, «ex-voleur de mobylettes», moulinent sévèrement leur scénario. «On avait envie de raconter une vraie histoire avec nos marionnettes. On était partis sur vingt-six minutes, on a dû rabouter notre scénario à une heure.» Une heure avec rien que des personnages en latex? Le pari est risqué. Mais Alain de Greef, dire