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Libération

Les sites extrémistes profitent, comme les autres, des facilités offertes par le réseau. Poussée de néo-nazisme sur le Web.

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publié le 27 février 1999 à 23h55

Voilà qui va encore faire ronronner les détracteurs de l'Internet,

sur l'air de: «le réseau est un repaire de néonazis». Une récente étude, réalisée par le Southern Powerty Law Center (un centre de recherches américain basé en Alabama), avance ainsi une croissance significative de sites extrémistes sur le Net: de 163 en 1997, ils seraient passés à 254 l'an dernier aux Etats-Unis.

L'Internet faciliterait donc la poussée des groupes racistes et néonazis? «Le réseau aide certainement à la communication de ces groupes, explique Marc Knobel, spécialiste des nouvelles technologies au centre Simon-Wiesenthal de Paris, grâce à une circulation rapide et à l'échange de l'information, à un investissement minime et à une facilité d'utilisation.» Bref, tout ce que l'on sait sur les réseaux de communication, qui, évidemment, servent à tout le monde. Y compris à la propagande néonazie, dont les sites augmentent au même rythme que les autres: «C'est le seul média de masse dont nous disposons et qui, jusqu'à présent, est relativement épargné par la censure», est-il ainsi écrit sur l'un des sites extrémistes" 200 sites en Allemagne. Autre exemple, en Allemagne, «le nombre de pages d'extrême droite sur le Net identifiées par l'office allemand de protection de la Constitution s'est multiplié par cinq en deux ans», poursuit le chercheur du centre Wiesenthal. Soit 200 sites néonazis, très souvent hébergés aux Etats-Unis ou au Canada, où la législation, au nom de la liberté d'expression, ne condamn