Menu
Libération

PRESSE. Appel à la grève contre le processus de désignation du futur président. AFP: élection sous tension.

Article réservé aux abonnés
publié le 8 mars 1999 à 0h03

Alors que le nouveau président de l'Agence France-Presse doit, en

principe, être élu demain par le conseil d'administration, la situation à l'AFP est toujours embrouillée. L'opacité de la procédure de sélection des candidats a provoqué la colère des syndicats, toutes catégories de personnels confondues, qui appellent à un arrêt de travail aujourd'hui, de 13 heures à minuit.

«Violation du statut». A l'origine du conflit, le refus des administrateurs de la presse et de l'Etat d'associer les représentants des salariés aux auditions, cet après-midi, de quatre candidats. Or, le statut de l'agence prévoit que les deux représentants du personnel siègent de plein droit au conseil d'administration, au même titre que ceux de la presse, de l'audiovisuel public et de l'Etat. Traditionnellement, ils votent «blanc» lors de l'élection du président, et c'est ce qu'ils comptent faire demain. Mais ils souhaitent assister aux auditions, afin d'interroger les candidats et de répercuter leurs réponses à l'ensemble du personnel. Face à ce qu'elle considère comme une «violation du statut, sans précédent dans l'histoire de l'AFP», l'intersyndicale de l'agence, suivie par la société des journalistes, a donc appelé à la grève et annoncé qu'elle allait «engager une procédure judiciaire».

Quatre finalistes. Il est vrai que la présélection des candidats qui doivent être entendus cet après-midi a été émaillée d'incidents. Elle a été opérée en catimini, la semaine dernière, par un «comité restreint» compos