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Libération

Le ministère de l'Education veut limiter l'impact des «hit-parades des lycées». Les marchands du Bac. L'exploitation des statistiques dans la presse mise en cause.

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publié le 13 mars 1999 à 0h08

L'Evénement fait fort. Quinze jours avant l'Express et le Nouvel

Observateur, il livre cette semaine le palmarès des «vrais bons lycées». Pour griller la concurrence, l'hebdo a eu une l'idée simple et lumineuse de construire son classement à partir des statistiques publiée en mars 1998 par le ministère de l'Education nationale. Peu lui importe que ces mêmes statistiques aient déjà été largement exploitées et commentées l'an dernier par Le Monde, Le Figaro et les deux news magazines: L'Evénement explique à ses lecteurs que les performances des lycées varient très peu d'une année sur l'autre et qu'à quelques mises à jour marginales près, le classement 99 sera le même que le classement 98. Raccourci. Début avril, les parents de collégiens doivent choisir le lycée qu'ils souhaitent pour leurs enfants. C'est pourquoi l'Evénement a jugé urgent de fournir «sans attendre» à ses lecteurs ces précieuses informations. Dans un cahier de six pages, il publie la liste des 750 «meilleurs» établissements, en assurant que ces derniers ont été sélectionnés en fonction de principes authentiquement «républicains». Le «critère simpliste» du taux de réussite au bac est en effet complété et corrigé par plusieurs indicateurs. Cela permettrait de repérer les lycées non-républicains qui n'obtiennent 100% au bac que grâce à l'élimination méthodique des plus faibles. Inversement, le critère de la «valeur ajoutée» récompense ceux dont l'efficacité pédagogique permet des résultats supérieurs au «taux at