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Libération

Journaux, radios, télés: réunion demain entre patrons et syndicats. 35 heures, Ca presse. Les journalistes veulent accélérer l'application de la loi Aubry.

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publié le 16 mars 1999 à 0h09

C'est un accord qui fait rêver beaucoup de journalistes et qui donne

des cauchemars à plus d'un patron de presse. L'Equipe est passée aux 35 heures le 1er janvier dernier. Les journalistes du quotidien sportif, qui bénéficiaient jusqu'ici de neuf semaines de vacances, vont disposer de 22 jours de congés supplémentaires. En échange, les augmentations de salaires seront partiellement gelées pendant deux ans. De son côté, la direction s'engage à procéder à 23 embauches, soit 10% des effectifs, alors que la loi Aubry n'impose que 6% d'embauches.

Mais l'Equipe est une exception. Si les médias ont beaucoup glosé sur la réduction du temps de travail, ils ne se sont pas précipités pour mettre en application la loi Aubry. Les discussions ne sont pourtant pas vouées à l'échec, comme le montre l'exemple du quotidien sportif. Les patrons de presse voient bien que le passage aux 35 heures pourrait être l'occasion de donner un coup d'accélérateur à leurs projets de développement, en introduisant, au passage, une dose supplémentaire de flexibilité dans un métier où le temps de travail est déjà, pour beaucoup, annualisé.

«L'Equipe» en tête. C'était d'ailleurs l'idée de la direction de l'Equipe, qui souhaitait lier deux négociations: l'une sur les 35 heures et l'autre sur l'édition du dimanche. La CGT, syndicat majoritaire, s'y est opposée. «On n'a pas voulu tout mélanger, explique Dominique Candille, déléguée CGT-journalistes. On a d'abord eu un accord sur l'édition du dimanche, qui s'est sold