On se disait depuis un bout de temps, vu la tournure sexy glauque
que prennent bon nombre de drames intimistes français, pourquoi pas un porno, un vrai porno, dans cette colonne généralement plus arty? On était déjà sûr de vanter la nature plus franche, moins obscène en un mot, du vrai porno. On se réjouissait d'en appeler ouvertement à moins d'érotisme, moins d'enculades ouvriéristes, moins de tripotages glauques, dans la nouvelle vague provincialiste du djeune cinéma, comme disait l'autre quand il était encore jeune, dans sa Lettre. On voulait du cul, en direct, sans ellipses ni litotes, pour faire reculer le veau d'or pré-mâché et ses come-back idolâtres et nauséeux. Difficile, pourtant, de faire accéder un porno, un vrai, au statut envié de Le Film. A croire que les chaînes qui en programment, du cul, hésitent au dernier moment, réflexe moral ou question d'image de marque, à envoyer la K7 pour preview. Même la chaîne du foot et du porno, qui en programme un par mois, bien hot si on en croit ceux qui peuvent se payer l'abonnement (hors de prix, comparé au tarif bouquet satellite: on raconte qu'on se désabonne vite, ces temps-ci, chez Canal, mais il ne faut pas le répéter, c'est le secret le mieux gardé du PAF), même Canal n'envoyait rien au chroniqueur insistant. Surprise, surprise, la K7 d'Exhibition 99, signée John B Root, arrive enfin ce matin. On se l'enfile sans changer de main, comme disent les amis Vecchiali et Simsolo. Horreur, c'est du convenable. Dans l'assistan