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Libération
Critique

""Le Blob"" de Chuck Russell. Cinéstar 2, 23 h.

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publié le 20 mars 1999 à 0h14

Un bon petit film d'horreur, gore à point, malin et rigolo, pour un

samedi soir, cela nous change des pénibles séries pseudo-fantastiques de M6. Sus au Blob, donc. Cette série B de 1988 se déroule dans une petite ville américaine bien typique. Il y a, d'un côté, un brave petit Yankee tout aussi typique, bien sous tous rapports (il est serviable, joue au foot et n'ose pas demander des préservatifs à la pharmacie), que tout semble désigner comme le héros; et, de l'autre, le marginal du coin (il a les cheveux un peu longs, boit de la bière au goulot et porte un perfecto). Le gentil emmène sa girlfriend (gag: c'est la fille du pharmacien) pour une virée en voiture et là, première bonne surprise: le supposé héros est le premier à se faire engloutir par une chose bizarre venue de l'espace, et la gourgandine ira trouver secours auprès du bad boy (interprété par Kevin Dillon, le petit frère de Matt, moins beau et moins bon).

Pour vous faire une idée de l'alien glouton, imaginez un Malabar rose bien gluant qui double de volume à chaque nouvelle proie (et le chewing-gum n'est pas difficile: homme, chat, maison, voiture, tout lui fait ventre), jusqu'à atteindre la taille d'un immeuble de cinq étages qui avale tout sur son passage. Comme cette description peut le laisser penser, le comique n'est, ici, jamais bien loin derrière l'épouvante. Même dans les scènes les plus impressionnantes, le réalisateur Chuck Russell (inconnu lors du tournage, et qui l'est resté) ménage toujours quelques m