La dépêche erronée de l'AFP dans l'affaire des emplois fictifs de la
mairie de Paris a fait deux victimes hier. Le chef du service des informations générales, Pierre Lanfranchi, a démissionné de ses fonctions hiérarchiques (mais pas de l'Agence France Presse). Et une procédure disciplinaire a été engagée contre le journaliste auteur de la dépêche, correspondant de l'agence dans les Hauts-de-Seine. Elle pourrait se solder rapidement par un blâme.
Vendredi, ce journaliste avait semé une belle pagaille en annonçant que le parquet de Nanterre avait étendu la saisine du juge Desmure dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, ce qui pouvait aboutir à la mise en cause du président de la République. Deux heures plus tard, l'AFP reconnaissait avoir commis une erreur «sur la foi d'une source judiciaire dont les propos ont été mal interprétés». En réalité, le procureur de Nanterre avait «saisi le juge de réquisitions tendant à constater l'incompétence des juridictions judiciaires». En clair, Jacques Chirac ne pouvait pas être mis en cause dans cette affaire. Entre-temps, l'Elysée avait réclamé une enquête auprès du parquet de Nanterre et de l'AFP «pour savoir dans quelles circonstances une telle désinformation a pu se produire».
Erreur ou manipulation? Sans exclure totalement une «manoeuvre», le président de l'AFP, Eric Giuily, a expliqué hier matin lors de la conférence de rédaction qu'il s'agissait «d'une erreur d'interprétation, d'une fausse déduction à partir d'une info