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Libération

La guéguerre des dépêches.

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publié le 26 mars 1999 à 0h18

La dépêche erronée de l'Agence France-Presse (AFP) dans l'affaire

des emplois fictifs de la mairie de Paris donne des idées à la concurrence. L'agence américaine Associated Press (AP) a envoyé, lundi, une lettre à différents organes de presse pour souligner qu'elle n'avait pas commis d'erreur, elle, en traitant cette information. «Grâce à AP, écrit le directeur du service français, Pierre-Yves Glass, nos abonnés (...) ont pu bénéficier d'une assez grande avance sur les médias non-abonnés, à une heure cruciale pour les rédactions.» La lettre est accompagnée d'une photocopie des dépêches livrées par AP sur cette affaire, avec les heures de diffusion correspondantes.«La rapidité, la concision et la fiabilité de nos dépêches procurent à nos abonnés un réel atout concurrentiel», conclut Pierre-Yves Glass, sans mentionner le nom de l'AFP ni l'erreur commise par l'agence française. Celle-ci avait indiqué, avant de rectifier, que la saisine du juge était élargie et que le président de la République pourrait être mis en cause dans cette affaire. Coïncidence amusante, la lettre d'AP est partie le jour-même où le président de l'AFP envoyait un fax à ses clients: «L'Agence France-Presse a commis le vendredi 19 mars une erreur importante, sur laquelle nous vous devons quelques explications.» Suit un texte faisant le point sur l'affaire, et présentant les excuses de l'AFP. La lettre envoyée par AP illustre l'âpreté de la lutte entre les grandes agences mondiales: la française AFP, la brita