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Libération
Critique

C'est court et pourtant c'est bon. Trois petites fictions aussi singulières qu'intéressantes. Court-circuit, Arte, 0 h 20.

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publié le 29 mars 1999 à 0h20

Mon premier est une petite étrangeté française, avec un très bon

script. Mon deuxième est un pied de nez délirant et néanmoins allemand. Mon troisième est une miniature australienne pleine de brio. Et mon tout est un agréable programme de courts métrages.

Alias de Marina DeVan raconte comment, pendant un anniversaire qui est aussi jour de déprime, au milieu d'une famille qui ne fait absolument pas attention à elle, une jeune fille va être remplacée par une autre. Le point fort de ce petit film, c'est son histoire même, son point faible, c'est la caricature de la famille, dont on ne peut pas dire qu'elle soit inédite.

Cinq Minutes, en VO Funf Minuten, est un petit exercice drolatique, brillant et énervé, qui raconte comment un matin apparemment comme les autres, un jeune homme ahuri, joué par Oliver Korritke, a vécu cinq minutes d'un enfer total. Frank Knauer au script et Britta Krause à la mise en scène ne font pas dans la demi-mesure. Mais la précipitation des événements est telle qu'on ne peut qualifier ce film de grand-guignolesque. C'est plutôt, comme diraient les anciens des années 60, un mauvais trip. Mais rigolo.

Freestyle, Nage libre, le film australien appartient encore à un autre genre. Tout aussi bizarre. David Lowe y confronte une femme qui a été témoin d'un crime dans une piscine en plein air et un flic un peu agressif. Ce dernier essaie de lui tirer les vers du nez, mais n'y réussit pas bien. Plus de la moitié de la séduction de ce film, dénonciateur à sa manière