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Libération

La vie en pub. Asticotage mammaire.

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publié le 3 avril 1999 à 0h34

Cette semaine, il y a beaucoup de beau monde au balcon. Par exemple

dans le spot pour l'Opel Corsa. Voilà ce qui se passe. Surgi de nulle part dans un paysage certifié semi-désertique (probablement le bush australien, histoire de faire genre), une Opel noire s'arrête à une station service de campagne. A son bord, quatre gusses patibulaires (avé les lunettes noires) qu'on suppute en transit pour négocier au minimum un baril de coke contre trois barils d'une autre poudre. Fait chaud. Mais pas dans la bagnole équipée de la climatisation. Sauf que, soudain, il fait vraiment caniculaire. A la surprise générale (et nous donc!), c'est une somptueuse créature qui s'avance dans le rôle de Hot Pompiste. Et cela, au ralenti au cas où quelques myopes très gravement atteints n'auraient pas remarqué le léger chiffon qui lui sert de robe et qui ne cache pratiquement rien de son intéressante anatomie. Et voilà la garagiste de l'extrême qui, pas chienne mais toute ruisselante, fait le pare-brise de la bagnole. Et que je t'astique par ci, et que je te mouille par là. Tellement le coeur à son ouvrage qu'elle entreprend les finitions d'essuyage en frottant la carrosserie avec le haut de sa minuscule robe et tout ce qui a bien du mal à rester dedans. Du coup, c'est la bouffée de chaleur dans l'habitacle où, malgré la clim'à fond, le conducteur se retrouve dans un état de flaque humaine bien compréhensible. Quel rapport avec une Opel Corsa? Aucun, c'est du sexisme de chez sexisme, ce qui n'empêche