Le 36e MIP TV (Marché international des programmes de télévision)
s'ouvre aujourd'hui à Cannes. Jusqu'à samedi, au Palais des festivals, 11 000 participants, vendeurs-acheteurs et 400 journalistes vont se plonger dans l'habituel flot d'images pour tubes cathodiques. Si le développement du numérique et du câble a démultiplié l'offre télévisuelle, donc le nombre de programmes et de transactions, il n'y pas d'annonces ou d'événements spectaculaires à attendre cette année. Depuis deux ans, la manifestation a en effet retrouvé sa vocation première de lieu de transactions: peu de paillettes, juste le travail marchand ordinaire effectué en amont des grilles de programmes telles qu'on pourra les voir d'ici quelques mois, en France ou ailleurs.
Le MIP ne serait-il pas avant tout l'une des vitrines narcissiques dont se délecte volontiers la profession? Réponse de René Pérès, directeur du département télévision de Reed Midem Organisation, maître d'oeuvre du MIP, comme du Midem ou du Milia. «Le MIP est un vrai marché; ce n'est pas un endroit de relations publiques où la profession viendrait se rencontrer elle-même. La manifestation réunit environ 3 000 sociétés de programme venant de plus de 100 pays. Tous les quarts d'heure, il y a des rendez-vous sur les stands, qui sont réellement destinés à négocier les droits. Certains viennent à Cannes presque avec leur panier de la ménagère et repartent avec leur grille de programme. Cette dimension de marché est liée à la spécificité du secteur qu