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Libération
Critique

L'Ile au trésor des Muppets. Disney Channel, 13h50.

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publié le 14 avril 1999 à 0h43

Mercredi, mercredi. Deux dessins animés regardables, sur deux

chaînes concurrentes, pour ceux qui n'ont pas encore la tête trop abîmée par les regrets, la nostalgie, un retour d'enfance ­ les enfants, précisément. C'est leur jour, Disney Channel, plutôt intelligemment drivée par l'ex-radioman Patrice «Cheb Rassi» Blanc-Francart, et Canal J, de l'ex-jamesdeanien Michel Thoulouze, proposent donc deux titres vendeurs. Chez Canal J, le Lutin magique (10h05), de l'ex-Disney Don Bluth, moins inspiré que dans Fievel, sa tentative-souris (production Spielberg, ce milliardaire qui finira bien par prendre la place de Disney ­ ses parents, bourgeoisie juive vaguement intello, le privaient de télé, il se venge). Le film est démodé mais c'est ce qu'on aime. Chez Disney Channel, huit jours après l'indémodable chatterie pour filles les Aristochats, on s'encanaille chez les Muppets, sous la houlette du fils de Jim Henson, créateur américano-british de ces adorables boules de poils hystériques. Brian H., fidèle aux idées de papa, envoie Miss Piggy mouiller à l'Ile au trésor des Muppets, une fidèle adaptation de la nouvelle de Stevenson (le petit Jim Hawkins et Long John Silver sont joués par de vrais acteurs, dans une mixité Muppets-guest stars toujours efficace).

Ailleurs, sous des cieux plombés, d'autres enfants, pas encore waltdisneyisés, astérixisés, carrefourisés, s'initient aussi, sur des écrans-poubelles, aux délices des toons. Là-bas, ni les Télétubbies lobotomisés, ni Zorro, ni Superm