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Libération

«Made in France», à suivre. Pourquoi les séries françaises s'exportent bien.

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par Sandra MULLER
publié le 29 avril 1999 à 0h30

Sous le soleil, un feuilleton à épisodes bouclés, raconte chaque

samedi après-midi (18h sur TF1) les aventures de Laure, médecin, et de Jessica, danseuse. Et les téléspectateurs de 35 pays en suivent assidûment la trame parfumée à l'eau de rose. De l'Afrique du Sud à la Corée en passant par le Japon, les séries made in France se vendent bien en dehors de nos frontières. Après avoir imité les Américains avec les sitcoms, joué la carte européenne avec des séries comme Hélicops (une version pâlotte de Supercopter), la mode est maintenant aux héros et aux histoires bien de chez nous.

Olivier Brémond (Marathon), le jeune producteur de Sous le soleil, a misé sur le tout-français, après s'être essayé à d'autres méthodes: «Au départ, nous avons travaillé à l'américaine, notamment au niveau des techniques d'écriture. Mais ça a été un fiasco total, et finalement nous avons embrayé à la française.» Selon lui, l'approche américaine est trop rigide: un auteur planche sur un personnage, un autre sur une scène précise" «On n'arrivait pas à constituer une telle équipe. En plus, cela donne des sentiments trop cadrés aux personnages, et en France, on n'y croit pas», explique le patron de Marathon, qui s'est décidé à faire travailler l'équipe «davantage dans le désordre latin». Mais pas question pour autant de cantonner la fiction à une intrigue franchouillarde. Les consignes: donner aux héros des sentiments universels et choisir un décor connu de tous: Saint-Tropez. C'est d'ailleurs sous le tit