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Libération
Critique

Le gentil Club des cinéphiles. Le magazine de Ciné Classics reçoit le festivalier cannois Jacob. «Le Club», magazine. Ciné Classics, 20 h 20.

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publié le 15 mai 1999 à 1h02

Alors que la télévision semble vouloir aller toujours plus vite, des

émissions comme le Club offrent un havre de calme et de lenteur très réconfortant. Le rendez-vous hebdomadaire de la chaîne du cinéma en noir et blanc se dirige benoîtement vers son 400e numéro, respectant un principe immuable: les chroniqueurs de Ciné Classics, critiques plus ou moins éminents de la presse écrite nationale spécialisée, reçoivent une personnalité du cinéma pour promouvoir les films présentés la semaine suivante sur la chaîne. La discussion est fort courtoise (nous sommes entre gens de bonne compagnie), rarement animée (tout le monde est à peu près d'accord sur tout), et souvent ésotérique pour qui ne s'est pas ruiné le dos sur les antiques fauteuils de la Cinémathèque de Chaillot. Décor et mise en scène sont minimalistes, pour ne pas dire cheap: une table noire visiblement achetée chez Ikea, un verre d'eau devant chaque intervenant, cinq à six cadrages interchangeables, et le tour est joué. Comme cela dure une heure et demie, l'intérêt du Club repose essentiellement sur la personnalité de l'invité. Cette semaine, Jean-Jacques Bernard (chroniqueur multicarte) et ses acolytes ont déniché un bon client: le très occupé et très courtisé Gilles Jacob. Le délégué général du Festival de Cannes a toujours quelque chose d'émouvant ou de marrant à dire sur les festivités (ou hostilités) de la Croisette, et il possède une culture cinéphilique largement au-dessus de la moyenne. Ce qui permettra d'appre