Huit semaines après le début du conflit du Kosovo, le bilan est

contrasté pour les médias. La première semaine du conflit a suscité une forte montée de l'audience des télés, radios et journaux, mais l'intérêt du public s'est rapidement émoussé. De plus, si les journalistes ont su éviter, de l'avis quasi général, les erreurs de la guerre du Golfe, la crise de confiance du public vis-à-vis des médias perdure. Chiffres et analyses des experts.

L'audience vite retombée. Les premières frappes, le 24 mars, ont fait grimper l'audience de la télévision et la diffusion de la presse. Avec son numéro du 4 avril, l'Express a réalisé la meilleure vente en kiosque des newsmagazines depuis le début de l'année, à 103 500 exemplaires. Le Nouvel Observateur a réalisé trois bons scores de suite grâce à trois couvertures consacrées à la tragédie des réfugiés kosovars. Les quotidiens ont bénéficié, dans une première période, d'un fort rebond de leur diffusion: du 22 au 28 mars, les ventes de Libération ont ainsi grimpé de 11,3% par rapport à la semaine précédente, selon les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP).

Ensuite, l'intérêt a vite décru. Et la courbe des ventes en kiosques est revenue à son lent déclin amorcé au second semestre 1998. Les chiffres des newsmagazines sont un secret bien gardé, mais, selon nos informations, 2 730 000 exemplaires ont été vendus en kiosques dans la semaine du 19 au 25 avril, soit 4,5% de moins que la moyenne depuis le début de l'année (moyenne calen