«Bon anniversaire Mr Trenet», 20h55 France 3. Sous la houlette de Claude Fléouter (Mr Victoire de la musique) et de Jacques Pessis (qui, dans ses Etoiles du music-hall sur la chaîne éducative, fait dîner Marie Dubas avec Guillaume Appolinaire en 1925), ce document est censé fêter le énième anniversaire du «fou chantant». Le principe est simple: le patient est soumis à un bombardement d'archives, qu'il agrémente de quelques maigres commentaires parfois jolis. En prime, des témoins. Niaiseux extasiés à la Alexandre Jardin («Trenet c'est la France») ou vieux de la vieille ignorants à la Eddy Mitchell («avant lui, jamais un piano n'avait swingué de cette manière» merci pour Wiéner et Doucet , «Il est le premier à avoir fait rentrer la langue populaire dans la chanson» merci Bruant, Jouy et les autres). Dans la moulinette d'archives, on retrouve des images rares comme celle de Charles avec Johnny, des perles de mauvaise foi (Sablon, «the french troubadour», a fait carrière aux Etats-Unis avant lui) ou d'humour: parlant de sa mère il dit: «Elle ne m'a jamais empêcher de... de chanter», quand elle dit de lui: «J'ai eu un grand bonheur avec un grand B, lui avec plein de petits B»... On a droit à une chanson «anti-fridolin», mais l'attitude de Trenet pendant l'Occupation, et le blâme qu'il encourut après, est occulté; l'histoire de la mélodie de ce qui deviendra Padam Padam, volée à Norbert Glanzberg (Trenet en avait fait «Tournons, tournons, tournons / On oublie quand on danse
Critique
Une tarte à la crème pour M. Trénet
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par Hélène Hazera
publié le 18 mai 1999 à 1h04
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