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Libération

Six mois après, le projet de loi sur l'audiovisuel devant les députés. La réforme Trautmann revient édulcorée.

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publié le 19 mai 1999 à 0h59

Catherine Trautmann voulait sa réforme, elle l'a. Mais c'est sans

enthousiasme que les députés de la majorité ont entamé hier l'examen d'un projet de loi qui, par le jeu des navettes parlementaires, ne devrait pas être adopté avant la mi-2000. Comme pour conjurer la morosité ambiante, la ministre de la Culture et de la Communication a présenté hier sa réforme comme «un acte de foi dans le service public de l'audiovisuel ("), une vison très ambitieuse qui s'enracine dans la conviction que le service public de l'audiovisuel doit être exclusivement voué au service du public». De la «grande réforme de gauche» annoncée au clairon par Lionel Jospin à l'automne dernier, il ne reste aujourd'hui qu'un «texte au rabais qui manque cruellement de souffle», comme le confiait hier un député PS en pointe sur ce dossier. Après avoir été contrainte par son propre camp de revoir sa copie à la fin de l'an dernier, Catherine Trautmann a reçu le soutien obligé d'un Lionel Jospin trop engagé sur cette réforme pour en proposer une nouvelle version. Très encadrée alors par Matignon, elle a multiplié durant plusieurs mois les réunions de concertation tant avec les professionnels du secteur qu'avec les députés de la majorité. Résultat: un texte prudent par rapport aux ambitions initiales (Libération du 17 mai), qui vise notamment à regrouper sous un même holding les chaînes publiques, à renforcer leur financement et à accroître les pouvoirs de régulation du CSA sur le secteur privé.

400 amendements. «L