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Libération
Interview

Anne Gaillard, candidate à la présidence de France-Télévision: Télé publique, «système clanique».

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publié le 21 mai 1999 à 1h07

Ne prenez-vous pas un risque en vous déclarant publiquement

candidate?

Je suis pour la clarté. Il est fondamental que le prochain président de France Télévision soit quelqu'un de la maison. J'ai envoyé une lettre de candidature à Hervé Bourges, qui a annoncé le nom des candidats officiels lors d'une conférence de presse, ce qui est normal dans un pays démocratique. J'ai même ouvert un site Internet (1) sur lequel j'explique ce que sera mon programme.

Pensez-vous qu'il sera possible de travailler convenablement dans la période qui précédera l'application de la loi et le mandat de cinq ans du président?

Cette loi est un peu la dernière chance du service public. Cette année doit être celle des décisions prises dans la transparence pour sa survie. Le service public a une obligation d'audience. Il faut arrêter tout de suite la chute de France 2 et récupérer les parts de marché perdues. La stratégie doit être rapide pour qu'il y ait de l'espoir. Il faut réorienter très vite le service public vers des produits de qualité, de référence. Il faut faire, et faire savoir. Le service public ne pourra se passer d'une politique de marketing offensive.

France 3 a une identité très forte, pour France 2, on a l'impression que c'est surtout la concurrence avec TF1 qui domine.

France 2 a un bel avenir si elle cesse de singer le privé en mettant Patrick Sabatier contre Patrick Sébastien ou le contraire. France 2 pourra fidéliser, récupérer identité et audience par son ouverture à des idées différente