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Libération
Interview

Le 25 juin, l'animateur quittera «Nulle Part ailleurs» et Canal +. L'éconduit fait le bilan. DURAND: «Ou va canal?»

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publié le 26 mai 1999 à 1h10

Guillaume Durand est perplexe, mais «pas amer». Il s'interroge sur

les raisons qui ont amené Canal + à l'écarter de l'animation de Nulle part ailleurs au profit de Nagui (lequel prendra le relais en septembre). «Amoureux déçu», Durand s'essaie à un décryptage du système Canal.

Après deux saisons à «Nulle part ailleurs», qu'avez-vous appris de Canal?

A vrai dire, Canal reste un mystère pour moi. Je croyais arriver au paradis, mais, plus ou moins vite, j'ai trouvé bizarre de piloter un bateau pour des gens qui ne vous défendent pas vraiment, qui vous laissent avancer à l'aveuglette. Alain de Greef (le directeur des programmes, ndlr) est un homme que j'ai rarement vu en deux ans. Il m'a fortement sollicité pour venir. Ça a plutôt bien démarré, et puis paf, disparition. C'est douloureux quand on se sent seul, dans la position du joueur de foot qui se demande où est passé son entraîneur. Par exemple, le différend que j'ai rapidement eu avec Bruno Gaccio (auteur des Guignols, lesquels ne furent guère tendres avec Durand, ndlr) aurait pu être réglé en quelques secondes si Alain nous avait réunis autour d'une table. Incontestablement, il y a eu à Canal une période de bonheur intense voilà quelques années. C'était une famille, avec tous les avantages et toutes les caricatures qu'ils reconnaissent eux-mêmes: une certaine arrogance, un côté clan. Quand on arrive de l'extérieur avec l'envie de rendre service et qu'ils vous rejettent assez vite, vous vous dites: mais pourquoi m'ont-ils dem