Le gouvernement a décidé de s'incliner: comme le réclamaient les
députés, le processus de nomination par le CSA des présidents des antennes publiques (télés et radios) va être rendu plus «transparent». En particulier, les auditions des candidats seront publiées et les décisions du CSA motivées. Cette mesure fera l'objet d'un article additionnel à la loi sur l'audiovisuel, dont l'examen a repris hier soir après un long week-end d'interruption.
La première lecture du texte par l'Assemblée devrait s'achever dans la nuit de mercredi à jeudi. Son adoption définitive n'interviendra que dans le courant de l'an prochain. La nomination du prochain président de France Télévision (son nom sera connu d'ici le 1er juin) n'est donc a priori pas concernée par ce grand souffle de «transparence». Sauf si le CSA décidait de se conformer par avance à l'esprit de la future loi.
La représentation nationale, exception faite des Verts, n'a jamais eu beaucoup de goût pour les organismes de régulation indépendants. Question de légitimité. Concernant le CSA, les députés n'ont en particulier pas digéré que lui soit laissé le soin de désigner les patrons des chaînes publiques («Des gens qui ont plus de pouvoir qu'un ministre» s'accordent à dire les spécialistes de l'audiovisuel).
La semaine dernière, Catherine Trautmann, ministre de la Communication, a ainsi passé un mauvais quart d'heure lorsque les députés (y compris de sa majorité) ont soudain fait mine de vouloir reprendre ce pouvoir de nomination au C