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Libération

Loi Trautmann, dernière séance. Les députés devaient adopter la loi audiovisuelle, qui restreint la publicité.

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publié le 27 mai 1999 à 1h12

Pour Catherine Trautmann, fini les longues soirées au Palais

Bourbon. Tard hier soir ou dans la nuit, sauf surprise, les députés devaient adopter ­ sans changements drastiques ­ le projet de loi sur l'audiovisuel défendu par la ministre de la Communication. Comme prévu, la pub sera réduite sur les antennes de France Télévision (de douze à huit minutes par heure), les chaînes publiques (hors RFO) regroupées dans une grande holding et les pouvoirs de régulation du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) renforcés. Vingt mois de galères pour en arriver là, et sans doute encore un an de plus avant que la loi ne soit définitivement adoptée (restent les sénateurs puis une deuxième lecture devant les deux chambres).

«Acte de foi dans le service public de l'audiovisuel», selon les termes de Catherine Trautmann, cette loi de compromis laisse tout le monde sur sa faim. Déçus ceux qui, dans l'opposition, préconisaient une privatisation pure et simple de France 2, afin que l'audiovisuel public concentre ses moyens sur des chaînes aux missions plus ciblées. Peu enthousiastes ceux qui, dans la majorité, rêvaient d'une loi plus volontariste. Lionel Jospin n'avait-il pas claironné une grande réforme de gauche?

La loi se contente de panser les plaies les plus voyantes d'un service public malade depuis des années d'un sous-financement chronique. Principal bonus: un supplément annuel d'un milliard de francs «nets» en faveur de la télé publique, pour autant que les lois de Finances ne trouvent p