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Libération
Portrait

Les prétendants écartés.

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publié le 29 mai 1999 à 1h14

Jérôme Clément.

54 ans, énarque tendance culture, séducteur froid, engagé à gauche, candidat déclaré: l'homme était à prendre ou à laisser. Le président de la Cinquième-Arte viserait bien le ministère de la Culture mais la place est prise, et, de toute façon, le poste de patron du superholding de la télévision publique était plus enviable qu'un maroquin rue de Valois. «Je le verrais bien à la tête d'un sultanat de l'Inde du Nord, confiait son ami Bernard Faivre d'Arcier à Télérama en 1997. Il aurait merveilleusement négocié avec les Anglais. Il se serait créé une cour d'artistes. Il aurait pris le miel de chacun.» On n'a pas fait portrait plus concis. Hélas pour Clément, le siège de France Télévision était plus proche des Balkans que de New Dehli. Et les finances de la maison ne sont pas celles d'un maharadjah. «Lorsque Canal + est capable de lever 4 milliards de francs en trois jours pour monter dans le capital de Pathé et que le gouvernement met deux ans pour régler l'augmentation des crédits en faveur du service public, il y a de quoi se poser des questions», regrettait le candidat en avril dernier. Les questions demeurent.

Xavier Gouyou Beauchamps.

62 ans, énarque tendance politique, dandy à l'oeil (et aux griffes) de chat, habitué des cabinets ministériels, ancien conseiller d'Edgar Faure et de Valéry Giscard d'Estaing, trois ans de règne (diversement apprécié) à la présidence de France Télévision: Gouyou se voyait bien goûter encore un peu au faste républicain du service