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Libération
Interview

Eric Giuily, nouveau patron de l'agence, défend ses orientations: «La garantie de l'indépendance de l'AFP, c'est sa rentabilité».

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publié le 1er juillet 1999 à 23h53

Trois mois après son élection à la présidence de l'Agence

France-Presse, Eric Giuily a soumis au conseil d'administration un «rapport d'étape», première ébauche du plan stratégique à cinq ans qui doit être adopté en fin d'année. Ce document analyse les forces et les faiblesses de l'AFP, et dessine quelques pistes pour son développement. Il préconise, notamment, «la recherche de partenariats et d'appuis extérieurs» pour financer les investissements de l'agence. Estimant qu'il remet en cause l'indépendance de l'AFP et les accords d'entreprise, les syndicats ont demandé le retrait de ce rapport, ce que le PDG a refusé. Le texte a finalement été rejeté, lundi, par le comité d'entreprise. Il a, en revanche, été approuvé par le conseil d'administration, où siègent une majorité de patrons de la presse écrite et audiovisuelle, ainsi que des représentants de l'Etat. Dans une interview à Libération, Eric Giuily persiste et signe: l'AFP doit devenir une entreprise commerciale comme les autres.

Dans quel état avez-vous trouvé l'AFP?

On en donne souvent, à l'extérieur, une image assez négative, en insistant sur un certain nombre de difficultés ou de limites, sans suffisamment en souligner les points forts et les réussites. La situation financière à court terme de l'agence est saine, même si on sait que cela ne durera pas au-delà de 1999 si rien ne change.

Avez-vous eu de mauvaises surprises?

Non. J'ai eu la confirmation de ce qui avait été souligné dans divers rapports, à savoir que l'agenc