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Libération

Hollywood nous coûte cher. Selon un rapport, la hausse des exportations de la télé et du cinéma français permet cependant de limiter les pertes.

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publié le 24 juillet 1999 à 0h02

Salée, l'ardoise extérieure de l'audiovisuel français? Sans doute,

mais assez mal connue. Si la lourde occupation des écrans, grands et petits, par les programmes américains se mesure assez facilement (encore que"), l'ampleur du tribut que le secteur acquitte à l'étranger (pour ne pas dire à Hollywood, principalement) reste un relatif pot au noir. Bonne nouvelle: la toute récente parution du «Compte économique de l'audiovisuel» (1) vient y jeter un rayon de lumière et une grande pelletée de chiffres. Le solde négatif des échanges extérieurs audiovisuels y trouve, enfin, une évaluation: 844 millions de francs pour 1996. Soit 1% de la valeur de la «production immobilisée de films et de programmes», elle même chiffrée, pour la même année à 81,181 milliards de francs.

Ceux que l'abstraction des millions rebute pourront se faire une idée de la chose en se disant que le déficit extérieur audiovisuel représente à peu près le coût de trois «Astérix». Pas si catastrophique que ça, donc. Et même nettement mieux qu'on ne l'aurait cru. D'autant que, pour négative qu'elle reste, l'ardoise extérieure de l'audiovisuel a plutôt tendance à se resserrer: 1 264 millions de francs en 1989, 1 648 en 1991 (le pic de la période), 1 234 en 1992 et 1 200 en 1994" Alors que le total des «importations» de programmes et de prestations augmentait de 66% pour atteindre 4,194 milliards de francs en 1996, les exportations ont, parallèlement, presque triplé, passant de 1,26 milliard en 1989 à 3,35 en 1996, c