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Libération
Critique

La madeleine Barclay. Des tubes, des vedettes, des documents d'époque: la formule facile, mais éprouvée, marche toujours. «Les Années Barclay», documentaire. France 3, 20h55.

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publié le 14 septembre 1999 à 0h42

«C'est un producteur extraordinaire» qui a «donné des couleurs aux

nuits blanches» tout en restant «un homme pudique et secret». Le commentaire tout en nuances de Henry-Jean Servat, l'ami des stars et des princesses, donne la mesure de ce docu consacré à Edouard Ruault, dit Eddie Barclay. Pendant près de deux heures, Aznavour, Nicoletta, Nougaro et une quinzaine d'autres «grands noms» de la chanson française défilent pour dire leur admiration à celui qui a su si bien comprendre leur talent. Outre cet aspect hagiographique jusqu'au ridicule, Les Années Barclay est un nouvel exemple de cette «télé-madeleine» initiée par Les Enfants de la Télé et poursuivie par Babylone Yé-Yé tout l'été (sur Canal +). Il s'agit de faire vibrer la fibre nostalgique qui sommeille en chaque téléspectateur. On va puiser des images d'archives à l'Institut national de l'audiovisuel, on interroge quelques acteurs de l'époque (les années 60, si possible) sur leurs merveilleux souvenirs, et le tour est joué. La formule est simple, économique, imparable: on a beau se dire que c'est d'une paresse infinie, on est obligé de constater que c'est aussi plutôt agréable à regarder. Les archives réservent toujours de belles surprises (ici, Eddy Mitchell en smoking col pelle-à-tarte ou l'illuminée Isabelle Aubret comparant, sans rire, Eddie Barclay à Errol Flynn) et, avantage non négligeable, la confrontation d'ex-vedettes avec leurs images de jeunesse permet au téléspectateur de se dire que finalement, il ne vieil