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Libération
Critique

Les clés du labyrinthe Lynch. Un aperçu émouvant et révélateur sur l'auteur de «Eraserhead». «Pretty as a picture: a portrait of David Lynch», documentaire. Canal Jimmy, 21h05.

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publié le 27 septembre 1999 à 0h41

Il reste encore un bon mois avant la sortie en salles d'Une histoire

vraie, le nouveau film de David Lynch, mais l'attente sera plus douce avec ce documentaire plutôt alléchant consacré au cinéaste américain. Pretty as a picture propose en effet des images plutôt rares de Lynch au travail, en l'occurrence en plein tournage et postproduction de Lost Highway en 1996. Le documentaire, réalisé par Toby Keeler, part ainsi des conditions de fabrication des films (avec, au passage, l'explication de quelques «mystères» de Twin Peaks) pour amener Lynch et ses principaux collaborateurs (le scénariste Barry Gifford, les comédiens Dean Stockwell, Patricia Arquette, ") à parler de son univers et de ses obsessions. On comprend, notamment à travers les séances d'enregistrement de la musique et les conversations avec le compositeur Angelo Badalamenti, pourquoi la bande sonore joue un rôle aussi important dans ses films. Toby Keeler remonte ainsi jusqu'aux sources et nous fait les premiers pas plutôt allumés de Lynch dans le cinéma: Six men getting sick, un petit film d'animation autour des dérèglements intestinaux, ou the Alphabet, dans lequel une petite fille récite en chanson son Abécédaire" avant de vomir du sang. Toby Keeler a également eu la bonne idée d'emmener Lynch et son comédien fétiche Jack Nance (disparu depuis) sur ce qui fut le décor de Eraserhead. Leurs souvenirs, alternés avec les extraits du film, offrent les moments les plus émouvants de ce portrait qui rappelle par ailleu