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Critique

Arte enfile des perles sur la séduction. Ces panouilles érotiques essaient de se sauver par le rêve. «Les contes de la séduction», soirée thématique. Arte, 21h40.

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publié le 28 septembre 1999 à 0h53

Ce n'est pas parce que ces Contes de la séduction passent sur Arte

qu'ils sont artistiques. Car esthétisant ne veut pas dire esthétique. Arte fait ici du M6, et ces Contes, déjà diffusées en 1995, sont de vulgaires téléfilms érotiques. Le pire est probablement Initiation d'une vierge (22 h 15), panouille polonaise aussi consternante que son titre: l'initiateur est un peintre vêtu de noir, l'initiée une adorable décervelée, et leur histoire n'était peut-être qu'un rêve. Même fantasme à deux francs dans Sambolico (23 h 35), réalisé par Mika Kaurismaki, frère du nettement plus talentueux Aki. Un chef d'orchestre finlandais découvre les nuits chaudes de Copacabana, grâce à une fille martyrisée par un méchant souteneur. Mais toute cette aventure n'était peut-être qu'un rêve. Dans Une mémoire d'éléphant (00 h 05), une épouse richissime se tape un nain pendant que son mari se fait une infirmière. L'élégance du film est résumée dans cette scène onirique au-delà du ridicule: un éléphant passe la porte d'une demeure bourgeoise. Car tout cela n'était qu'un rêve. Vroom Vroom (23 h 05), de Melvin Van Peebles, prend ses fantasmes de salle de garde au second degré, mais n'arrive pas à se dépêtrer d'une esthétique rap pauvre. C'était aussi un rêve, par ailleurs. Même Une Histoire d'eau (22 h 40), de Bob Rafelson, finit par se planter, après un point de départ amusant: une cliente reste après la fermeture d'un magasin de sanitaires pour tester, en tenue adéquate, une baignoire, en présence d