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Libération
Critique

In vivo. France Culture, mardi 19 h 30.

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publié le 28 septembre 1999 à 0h53

Jean-Marie Cavada mettait l'accent cet été sur le scientifique. In

vivo, la nouvelle émission à tête chercheuse de France Culture, correspond à son attente bien qu'elle ne fasse pas l'unanimité (lire la page Rebonds de samedi dans Libération). Jean-Didier Vincent et Alain Prochiantz proposent «une émission conçue et réalisée par des scientifiques, des chercheurs en activité». «Elle ne s'adresse pas seulement à d'autres scientifiques mais à tout public qu'anime le désir de savoir. In vivo, parce que sur le vif, sans médiation. La science comme elle se fait, à la source vivante, vivace, à travers des voix de chercheurs, des voix autorisées bien sûr, mais pas sacrées, authentiques et vraies mais n'incarnant pas la vérité. Nous demandons le droit à l'erreur, à l'ironie, à la frustration parfois, à l'enthousiasme souvent. Bref à la passion.» Un ton convivial où l'on se sent introduit dans un cercle fermé, où l'on se congratule, où l'on pose des questions fondamentales mais avec un parti pris: «Nous avons choisi, parce que beaucoup parmi nous sont biologistes, de parler d'expérimentation animale ["] Qui peut refuser allègrement sur des principes idéologiques toute recherche en biologie?» Un débat où seul Alain Puget, le responsable des animaleries du CNRS, est interviewé. Mais un moment riche aussi où en peu de temps l'effet Mozart, la peur du loup, la stabilité du système solaire, les recherches sur l'épilepsie sont évoqués de façon intelligible. Aujourd'hui, il y est question de