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Libération

France Télévision: la bourse au nom du service public.Début de l'expérience le 15 novembre. Les annonceurs crient casse-cou.

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publié le 29 septembre 1999 à 0h54

Pour l'UDA (Union des annonceurs), la mise aux enchères des écrans

de pub de France Télévision, à partir du 15 novembre, aura «des conséquences pour la plupart négatives». Gérard Noël, son vice-président, y voit «un système inflationniste, au fonctionnement opaque, dans lequel il y aura un déséquilibre d'informations entre l'offreur [France Télévision Publicité] et les acheteurs. Faire des enchères sur des écrans exceptionnels, pendant les grands matchs de foot, pourquoi pas? C'est peut-être un bon système pour gérer la pénurie. Mais l'étendre au-delà n'est pas une bonne idée».

L'UDA (400 adhérents, parmi les plus gros annonceurs) souligne que les tentatives faites dans différents pays d'Europe «se sont presque toutes soldées par des échecs» et qu'en Angleterre, où le système perdure, «les coûts se sont envolés de 40%».

«La loi du marché». Philippe Santini, directeur général de France Télévision Publicité, rétorque que ces échecs étaient dus au fait qu'on ne disposait pas alors de l'Internet, «vecteur de communication en temps réel sans lequel le système d'enchères serait irréalisable». Quant à l'inflation du prix des écrans anglais, «c'est la loi du marché». Et Philippe Santini d'ironiser: «Il est quand même étrange que les annonceurs, qui acceptent la confrontation de l'offre et de la demande pour se fournir en matières premières, se mettent à la refuser dans le cas de la publicité.»

Dès janvier prochain, anticipant la future loi audiovisuelle, France Télévision réduira ses es