Menu
Libération

Publicité. Après les travestis, les campagnes de Nomad jouent sur la provocation. La polygamie est-elle portable?

Article réservé aux abonnés
publié le 6 octobre 1999 à 1h04

Un cauchemar le mariage? Evidemment. Surtout quand c'est Bouygues

Télécom qui décide, aidé en cela par l'agence Jean & Montmarin, de faire la pub de son Nomad, «le mobile sans engagement». De fait, à peine six mois après avoir osé faire convoler un beau gosse avec une mariée pissant debout, précisément un travesti (1), voilà que la très sérieuse maison se pique à nouveau de jouer les sulfureuses. Nettement plus mollement, mais quand même. Ainsi, voit-on depuis le début de cette semaine une belle blonde épouser un beau prince, dans une ambiance suintant les Mille et une nuits. Las, même dans des draps de soie, le réveil de la mariée est difficile. Où est le marié? Parti se faire masser en douce par son harem. Voilà ce que découvre la pauvre fille, abritant sa nudité sous un peignoir portant le numéro" 23! Mauvaise pioche.

Succès. Certes on se pâme devant la qualité des images (toujours Christian Lyngbye), certes on fredonne le très crémeux tube Unchained Melody (la musique du long métrage Ghost), bien sûr on pouffe. Mais on s'interroge. Pourquoi s'en prendre à nouveau à cette noble institution qu'est le mariage? Simplement parce que le spot avec le travesti déguisé en mariée fut un succès. Très remarqué par les Français gavés ­ en moyenne ­ de 120 pubs télé par jour. «Bien sûr, les premiers jours de diffusion du spot début juin, nous avons reçu des lettres de protestation. Certains nous ont reproché de faire la promotion de l'homosexualité, par exemple. Mais la grogne n'a pas