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Libération

PRESSE. Le distributeur lance «Epok», mensuel tiré à plus de 600 000 exemplaires. La Fnac agite le monde du magazine culturel

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publié le 14 octobre 1999 à 1h10

On se bouscule sur le marché des magazines «culturels généralistes»,

ceux qui s'intéressent aussi bien aux livres qu'à la musique, à la télévision, au cinéma ou aux nouvelles technologies. S'y pressent déjà l'incontournable Télérama et ses 650 000 exemplaires hebdomadaires, les influents Inrockuptibles, dont la diffusion (38 000 exemplaires en 1998) augmente régulièrement, et bientôt l'Evénement du jeudi nouvelle formule, annoncé pour le 18 novembre, que Jean-François Kahn espère vendre à 130 000 exemplaires. Sans compter Nova Magazine, Technikart et Tribeca qui chassent sur les mêmes terres, tout en s'adressant à un public plus pointu. Et voilà qu'un mastodonte débarque dans ce petit monde avec Epok, mensuel lancé aujourd'hui par la Fnac.

L'objet ­ maquette soignée, quadrichromie et papier de qualité ­ est difficile à situer. Journal indépendant ou magazine destiné à promouvoir les produits Fnac? Epok joue sur l'ambiguïté. Il porte en couverture l'estampille «Magazine de la Fnac». Mais sa rédaction «est libre de ses propos et de ses jugements. Elle est indépendante», assure François-Henri Pinault, patron de la Fnac. «Il n'y a pas de lien entre le journal et la direction commerciale», renchérit Yann Plougastel, rédacteur en chef.

«Confusion». Pourquoi tant d'insistance? «Le danger, comme toujours, c'est une confusion possible entre information et communication», fait judicieusement remarquer Marc Lecarpentier, directeur de la rédaction de Télérama. «Ma première impression est q