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Libération

Les artistes contre la dérive de Radio France.

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publié le 15 octobre 1999 à 1h12

RADIO. «Ce qui nous rapproche? L'amour du métier!» Derrière ce

slogan se trouvaient réunis hier des comédiens, des écrivains, des scientifiques, des compositeurs, mais aussi des auditeurs regroupés en divers appels, comités et syndicats (1), qui, tous, «se sentent trahis par les nouvelles programmations, notamment de France Culture et de France Musiques». A l'occasion d'une conférence de presse, ils ont dénoncé la «logique commerciale et mercantiliste» qui guide la direction de Radio France, et surtout Jean-Marie Cavada. Une philosophie qui se solde par exemple, selon eux, par une diminution des heures de fiction sur France Culture , passées de 8 h 40 hebdomadaires à 4 h 55 sur la nouvelle grille. Ils stigmatisent également «l'application de recettes généralistes à France Musiques» et, par exemple, «la démultiplication des émissions de débats en plateau». Les conséquences ne touchent pas que l'identité de ces chaînes, «Radio France est le principal employeur des interprètes et comédiens, expliquait Jacques Charby, et ces choix impliquent une chute de la moitié des emplois d'artistes ("), alors qu'on multiplie les postes de direction. C'est une politique de nouveaux riches.» Pétitions et textes sont actuellement en circulation. Pour tous les présents, dénonçant la «medioklature parisienne», «c'est France Culture, un trésor national, qui est menacée».

1) L'appel «France Musiques, le S de la démagogie», l'appel «La transmission de la culture constitue-t-elle un délit d'initiés?»,