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Libération
Critique

Demaizière. RTL, «Transparence», 8h20, 22h40.

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publié le 21 octobre 1999 à 1h17

Tous les matins depuis quatre ans, Thierry Demaizière interviewe

poliment mais avec des gants de boxe une personnalité. A Bernard Bonnet: «Soit vous avez raison et vous n'êtes pas loin du capitaine Dreyfus, soit vous êtes un menteur absolument hallucinant?» (") «Est-ce que vous aimez bien qu'on vous déteste?" Parce que parfois vous faites tout pour, quand même"», à Zinedine Zidane, jeudi dernier: «Est-ce que le fait d'être un champion c'est encore plus dur que d'être quelqu'un de bien?» A Nathalie Sarraute (rencontrée le 7 octobre 1997) dont l'interview a été rediffusée hier: «Vous avez dit un jour: "Je ne comprends pas la force des hommes de ne pas devenir fous devant la mort. Vous avez toujours cette interrogation-là?»A Bernard Buffet (entretien du 12 février 1995): «Il n'y a pas de tableaux de Buffet dans les musées français ou les conservateurs les laissent dans les greniers?» A Gisèle Halimi: «Ce qu'il y a de fou dans cette affaire, c'est que féministe comme vous êtes, finalement la première personne qui vous a fait souffrir, c'est une femme?» A Eddy Mitchell: «Mais est-ce que vous l'aimez votre tronche? (") Est-ce que vous pouvez vous écouter?» A Catherine Frot, lundi 11 octobre: «Et puis, quel talent pour jouer la nunuche!» «Ah merci, mais bon je dois bien l'être un peu quelque part pour"» «C'était ma question justement.» Des questions souvent plus intéressantes que les réponses. D'aucuns appellent cela l'art de l'interview. Aujourd'hui, Thierry Demaizière interroge