Menu
Libération
Critique

Marc Jolivet fait le coup de la vanne. Il disserte en voiture avec la députée RPR Roselyne Bachelot. «La Route», magazine. Canal Jimmy, 21h05.

Article réservé aux abonnés
publié le 25 octobre 1999 à 1h20

Dans les premiers épisodes de la Route (un «road-talk» entre deux

personnalités), les passagers engageaient péniblement la conversation au dixième kilomètre, souvent via des banalités liées au trajet de leur Chevrolet. Mais avant même que Marc Jolivet, l'humoriste, démarre, Roselyne Bachelot, députée RPR, lui raconte son petit déjeuner avec Nicolas Sarkozy, où elle expliquait pourquoi elle est pour le Pacs. Alors il demande franco «pourquoi elle reste dans un parti et pourquoi au RPR». La réponse, peu convaincante, réduit l'engagement au déterminisme familial. Car Roselyne Bachelot est plus drôle et moins dogmatique que Marc Jolivet. Son look kitsch (lunettes noires vulgaires, veste noir et blanc élégante), son rire gamin ou son goût égal pour Puccini et Iggy Pop empêchent tout classement. Et c'est ce qui plaît à Marc Jolivet, «idéaliste» à l'instar de Coluche, qui fit un tellement bon score aux municipales face à Tiberi (11,87%) que ses amis Verts eurent peur de lui. ça part sur les projets d'écriture, puis sur leurs psychanalyses. Lui: «Lacanienne ou freudienne?» ­ «Freudienne» ­ «Moi, j'ai fait les deux». Au 145e kilomètre: «On se tutoie?» ­ «OK. Tu as des enfants?», balance Marc Jolivet. Puis elle raconte au téléphone portable qu'elle «est en train de refaire le monde avec Marc Jolivet» Et lui, déchaîné: «On est tout nus!!». ça ne dégénérera pas, mais les deux compères termineront hors de la voiture, sur le remblai de la Baule. Lui pensait, au début, qu'«après cette co