Menu
Libération

PRESSE. Portrait d'une génération de petits titres «branchés» qui montent. Tribus de presse

Article réservé aux abonnés
publié le 25 octobre 1999 à 1h20

Dans cette famille-là, chacun aime n'en faire qu'à sa tête, y va de

son coup de plume et de ses humeurs. Il y a les technoïdes (Crash), les pseudo-intellos (Technikart), les démerdes en quête des bons plans (Nova Mag), les globe-trotters qui traquent les modes (Citizen K), les anticonformistes (l'oeil électrique)" Une famille plutôt parisienne qui tente de capter cette bulle à tendances, l'air du temps. Une génération de magazines (jeunes généralistes culturels) qui s'est franchement agrandie ces deux dernières années. Plus d'une dizaine de titres ont éclos: des tout frais (Magazine, un gratuit), des pointus (Transfert) ou franchement déjanté (WAD, «We're different»). Certes, pas encore aussi arrogants et décapants que leurs aînés anglo-saxons (The Face, iD, Sleazenation, Wallpaper) mais résolument décalés. En somme, «branchés».

Le terme galvaudé, un tantinet ringard, a le chic de hérisser les plumes de cette nouvelle génération de canards. «Le problème, c'est qu'on n'a pas trouvé de nouveau mot pour les définir. Branché, à l'origine, vient de "tune in qui signifie en anglais, connecte-toi, trouve ta fréquence, essaie, invente», explique Jean-François Bizot, rédacteur en chef de Nova Mag et qui, dans les années 70, ouvrait la voie avec Actuel, magazine qui passait au crible les syndromes de la planète. «Il y a eu une période de calme avec la fin d'Actuel. Et, pendant un temps en France, on lisait Vanity Fair, The Face. Puis on a fini par se réveiller, explique le publicitaire-