Menu
Libération

La presse parisienne sèche sur les 35 h.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 octobre 1999 à 1h22

Les négociations sur les 35 heures patinent dans la presse

quotidienne nationale. Les syndicats de journalistes dénoncent «l'attitude de blocage» des éditeurs réunis au sein du SPP (Syndicat de la presse parisienne). Celui-ci répond qu'il n'y a «ni blocage, ni rupture».

Les discussions butent sur deux obstacles. Le SPP considère que les trois semaines de congés supplémentaires dont bénéficient déjà les journalistes des quotidiens nationaux «doivent être prises en compte» dans la négociation sur la réduction du temps de travail (RTT). Les syndicats (SNJ, CFDT, CGT, SGJ-FO et SJ-FO) ne sont pas d'accord. Ils font remarquer que les accords de RTT signés jusqu'ici dans les quotidiens nationaux l'ont été «sur la base de 22 jours supplémentaires de congés, traduisant le passage de 39 à 35 heures». Sans prendre en compte, donc, les trois semaines supplémentaires prévues par un avenant de 1988 à la convention collective. De son côté, le SPP rétorque qu'«un accord de branche est une plate-forme minimale. Il n'a pas à s'aligner sur les accords déjà signés dans certaines entreprises».

Syndicats de journalistes et éditeurs de la presse parisienne sont également en désaccord sur la façon de mesurer le temps de travail. Le SPP souhaite compter en jours travaillés, et non en heures sur la semaine. Il propose de ramener le temps de travail des journalistes à 211 ou 216 jours, selon qu'ils travaillent dans un quotidien paraissant 6 ou 5 jours par semaine. «Les représentants du SPP, écrivent les