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«La régulation n'a plus de sens.» Pour Patrick Le Lay (TF1), les quotas sont rendus obsolètes par le développement du numérique et de l'Internet.

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publié le 28 octobre 1999 à 1h23

Tout au long de la semaine, Libération demande à d'influents acteurs

de l'audiovisuel français et européen leur point de vue sur l'exception culturelle et les débats suscités par l'ouverture du Millennium Round. Après Marc Tessier, président de France Télévision, et Rémy Sautter, directeur général de la CLT-UFA, Patrick Le Lay, PDG de TF1.

Patrick Le Lay est le patron de TF1, la première chaîne de télévision privée française. Pour lui, l'exception culturelle est un combat d'arrière-garde: le numérique et l'Internet opèrent une libéralisation de fait de tout le secteur audiovisuel. Par ailleurs, il estime qu'une suppression des quotas de diffusion ne nuirait pas à la production des fictions françaises, bien qu'il estime légitime la défense de la diversité culturelle.

Seriez-vous favorable à une libéralisation totale du marché audiovisuel?

La question est aujourd'hui dépassée. En 1992, la quasi-totalité des foyers français recevait cinq chaînes de télévision contrôlées par l'Etat, régies par des cahiers des charges extrêmement précis et soumises à des autorisations de diffusion gérées par l'Etat. En 2007, 70% des foyers français seront numérisés. Et l'Internet va faire plus de progrès dans les deux prochaines années que durant les dix ans qui viennent de s'écouler. Les foyers vont donc pouvoir recevoir leurs programmes en toute liberté. On ne va quand même pas imposer des quotas sur l'Internet! C'est un fantasme de l'administration française. On n'empêchera pas n'importe quel si