Aube nouvelle, la Voix populaire, l'Eveil: autant d'hebdos locaux
communistes des Hauts-de-Seine qui se sont faits les chantres du «combat pour la liberté». Nés du Front populaire et de la Résistance, ils perpétuent une tradition de presse d'opinion et ont évolué en se centrant sur l'information et en adoptant un ton plus policé. Ils se sont battus contre les «exploiteurs du patronat» et la guerre au Viêt-nam. Aujourd'hui, ces hebdomadaires des banlieues rouges se battent pour leur survie. Dans un joli, mais décrépi, pavillon de Nanterre, dont le premier étage est occupé par la section du Parti communiste, Cyril Pacouret organise la semaine de l'Eveil. Ce n'est pas à proprement parler une conférence de rédaction: ils ne sont que deux permanents dans cet hebdo qui tire à plus de 3 500 exemplaires et dont la maquette se dessine au crayon. Pigistes et correspondants les aident à remplir la quinzaine de pages qui paraissent le jeudi. «Nous manquons de moyens pour traiter plus et mieux l'information de Nanterre», dit l'un des permanents. Les recettes sont assurées par la publication des annonces légales et la publicité. Une situation modeste, commune à l'ensemble de ces publications.
Info locale. L'Aube nouvelle de Bagneux ne compte que des bénévoles, dont le rédacteur en chef, retraité, Marcel Scordia. Malgré la «fidélité du lectorat communiste ou de gauche», dont témoigne le pourcentage important d'abonnés, il semble que la vente, un peu en kiosques et essentiellement sur les m