Et si on se faisait une semaine TPS? Non que les programmes de TPS
(Cinétoile ou Cinéstar) soient «meilleurs» que ceux de Canal Sat (Ciné Classics ou Ciné Cinémas). C'est seulement que leur politique thématique (un acteur, un cinéaste, une rétrospective) produit des effets vite repérables qui aident éventuellement à se faire un point de vue. Ciné Classics est plus hardi, plus aventureux, plus inconsistant aussi que Cinétoile. On nous permettra de ne pas choisir entre ces deux programmations, dont les différences vont d'ailleurs s'atténuer puisque Ciné Classics et Ciné Cinémas se mettent aussi à hommager tous azimuts (Dracula, Errol Flynn, Stanley Kubrick, Raoul Walsh"). On commence le mois avec Cinéfaz, la nouvelle née de TPS, encore plus «thématisante» avec ses soirées boxe, polar, western, Tarantino ou Hal Hartley. Malin, éclectique, rapide, c'est un cinéma et une programmation pour ceux qui veulent se faire une culture cinéma express. Dans la mesure où on se propose, cinq jours de suite, de bricoler quelques idées sur la grandeur et la décadence du grand cinéma classique hollywoodien, Hal Hartley, imperturbable burlesque postmoderne, nous intéresse. Dynamiteur discret, timide frimeur formel, improbable hybride entre Godard (son idole, à l'évidence) et un autre HH, nettement plus ironique (Howard Hawks), Hartley ne laissera peut-être pas une oeuvre derrière lui mais ce se ne sera pas faute d'avoir essayé.
Les films d'Hal Hartley sont des rencontres entre deux ou trois perso