Ce ne sont pas les extraterrestres qui ont envahi les séries télé.
C'est la parano qui a gagné les héros. Mon voisin est un clone, ma femme une mutante, mon fils un cobaye, et si je le dis, on me tue. C'est l'état d'esprit de Cade Foster. Il s'est fait virer de son entreprise de sécurité, son compte en est bloqué, sa femme est «des leurs», et il découvre qu'il est le numéro 117 parmi des cobayes, choisis par des extraterrestres comme sujet d'étude (la première vague, d'où le titre) afin d'exterminer notre race (deuxième vague). Cade Foster se base sur des prophéties de Nostradamus et est un spécialiste des serrures: tout est ainsi balisé et facile pour lui, c'est la grosse faiblesse de la série. Au deuxième épisode, il rencontre Crazy Eddy, internaute gavé de théories sur la CIA, Lee Harvey Owald et autres assassinats de présidents. Deuxième faiblesse: c'est un personnage éculé. Ses discussions avec Foster, confrontations de deux paranos divergentes (Eddy pense que l'Etat, et non les aliens, est derrière «tout ça»), peuvent devenir intéressantes, sauf si on s'est déjà lassé de ces ressassements qui évitent les remises en question individuelles (c'est la faute au cosmos). Quelques bons effets spéciaux ne remplaceront pas l'absence de vraie folie dans les personnages. Un comble avec tous ces paranos, et surtout quand on s'aperçoit que cette série est produite par Francis Ford Coppola. Il pourra sûrement renflouer les caisses, qu'il vide avec des films sans intérêt, et préparer