RADIO. A la suite d'un texte de l'Acrimed (Action critique média),

publié dans Libération du 25 septembre, dénonçant le risque de dérive de France Culture depuis la rentrée, 400 personnes ont d'ores et déjà signé un Manifeste pour la défense de France Culture. Les signataires (1), parmi lesquels les sociologues Pierre Bourdieu et Patrick Champagne, l'historien Pierre Vidal-Naquet ou la conseillère de Paris Martine Billard, condamnent une fois de plus Jean-Marie Cavada (président de Radio France) et Laure Adler (directrice de France Culture), accusés depuis leur nomination de banaliser «une station de radio qui était unique en son genre», sous le prétexte, affirmé par Cavada, «de conquérir de nouveaux publics ["] dans une situation de marché concurrentiel ["] de plus en plus violente». Pour les signataires, «France Culture n'est pas réductible à un taux d'écoute instantané parce qu'elle vise non à susciter des audiences maximales pour les publicitaires mais à produire des émissions de qualité qui sont destinées à enrichir une véritable encyclopédie sonore et qui peuvent être régulièrement rediffusées.» Toutefois, pour ceux-ci, «cela ne signifie pas que toute réforme soit d'emblée à exclure. Des changements et des améliorations étaient devenus nécessaires. Encore faudrait-il que les réformateurs, ceux d'hier comme ceux d'aujourd'hui, aient compris que l'existence même de France Culture est en soi une sorte de miracle et que l'exception culturelle doit aussi, et d'abord, être d