Menu
Libération

Champs de mines à France Culture. Un préavis de grève a été déposé par le personnel qui ne «reconnaît plus» «sa» radio.

Article réservé aux abonnés
publié le 6 novembre 1999 à 1h50

Il y a quelques mois à peine, le personnel accueil-laient la

nouvelle directrice de France Culture à bras ouverts. Laure Adler, une enfant de la maison ronde, nommée par Jean-Marie Cavada. La semaine dernière, ce même personnel (producteurs, réalisateurs, chargés de réalisation, techniciens et artistes) votait un préavis de grève pour le 9 novembre «pour la défense des missions de service public», dénonçant des «orientations et des méthodes qui portent atteinte à l'identité de la chaîne». Alors même que l'Association des auditeurs de France Culture parle d'une «vague de mécontentement» dans ses rangs. Comment la situation a-t-elle pu s'envenimer si rapidement? Si France Culture ne concentre que 1% de l'audience, elle représente cette «exception culturelle» française qui en fait aujourd'hui une sorte de symbole pour beaucoup. Echos d'une fronde qui émeut la maison ronde.

«Clientélisme?» Si peu souhaitent être vraiment cités («Je ne tiens pas à être viré" eh oui, on en est là!»), quelques uns s'accordent à dire qu'«il y a de l'idée dans cette grille», et qu'«une plus grande ouverture au monde contemporain était nécessaire». En revanche, rares sont ceux qui apprécient l'arrivée de «personnalités extérieures» dans la grille. Sans parler de la mission à Venise pour Philippe Sollers, de celle sur la fiction, de Jean-Claude Carrière ou Bernard-Henri Lévy" «On frise le clientélisme, non? Sinon pourquoi demander à ces gens, tous du "sérail médiatique, de faire aussi chez nous ce qu'ils