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Libération
Interview

Laure Adler, directrice, défend ses choix: «Changer une grille de 19 ans bouscule des habitudes».

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publié le 6 novembre 1999 à 1h50

Lancée par François Mitterrand qui en fit sa conseillère culture à

l'Elysée, Laure Adler fut, entre autres activités, productrice aux Nuits magnétiques de France Culture, animatrice-productrice du Cercle de Minuit sur France 2, éditrice chez Grasset et récemment biographe de Marguerite Duras. En arrivant à la direction de la station culturelle, elle s'est fait dresser le portrait de l'auditeur type de France Culture: un cadre moyen cultivé, habitant dans la banlieue d'une grande agglomération, soucieux de l'information et qui écoute France Info, France Inter et Europe 1. L'esprit de la nouvelle grille qu'elle a conçue avec Olivier Kaeppelin est sans doute d'amener cet auditeur à ne pas aller chercher sur d'autres ondes ce qu'il peut trouver sur France Culture. De faire donc de cette dernière une radio généraliste" Mais voilà que l'auditeur type ­ via des courriers au Monde, à Libération ou l'Association des auditeurs de France Culture ­ ne semble pas si content.

Votre nouvelle grille inaugurée en septembre suscite des réactions particulièrement hostiles.

Heureusement, pas de tout le monde! Beaucoup d'auditeurs sont contents et le manifestent. Il est normal qu'un changement dans une grille qui n'avait pas été modifiée depuis 19 ans provoque quelques changements d'habitudes. Mais cette évolution de France Culture, avec plus de cohérence, de lisibilité et de partage du savoir, commence à porter ses fruits.

Parmi les reproches qui vous sont faits revient souvent celui d'abuser de la