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Libération
Critique

Bricolage sur le clonage. Soirée décevante sur les apprentis-sorciers. «Etre humain sur commande», soirée spéciale. 13e Rue, samedi, 20 h 45.

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publié le 13 novembre 1999 à 1h56

Qu'ont en commun les dinosaures de Jurassic Park, la Bible, et des

filles jumelles? Heuh" des monstres? Presque: des clones. Le documentaire américain Copies conformes, qui ouvre une soirée Etre humain sur commande aussi mal foutue que Frankenstein, débute son propos par un bombardement d'images. Mais parler de «propos» est faire beaucoup d'honneur à la chose. Si le fond est passionnant (les dangers du clonage), la forme est calamiteuse, mélangeant des interviews d'on ne sait qui, sauf le romancier Robert Silverberg (y'a mieux) et un obscur Jerry Show, président de la mystérieuse Coalition chrétienne de l'Etat de New York (un prédicateur intégriste?), ou des extraits de nanars des années 50 (l'Invasion of the Human Clones) avec de bons films, comme l'hilarant Mes doubles ma femme et moi, renommé en voix off Multiplicité, parce que le titre anglais est Multiplicity. C'est dire le sérieux du commentaire, pire qu'un exposé de collège. Un siècle de science-fiction: l'intelligence artificielle (1 h 50) est issu du même moule à gloubi boulga, sur le mélange ordinateur-homme. Les extraits de 2001, Docteur Folamour et Planète interdite sont ce que ce documentaire a de mieux à offrir. L'Apocalypse annoncée (23 h 30) s'est encore moins foulé: il empile les bandes-annonces de films d'anticipation, avec une voix off qui gâche les vraies perles (la bande-annonce psyché d'Electric Dreams). Sinon, le téléfilm l'Androïde est une comédie sans intérêt, et nous n'avons pas pu voir l'autre télé