Alors que se profile la «nouvelle société» de nos rêves sur le mode
«nous sommes tous des PME» (petits et moyens entrepreneurs), Arte livre ce soir un vade-mecum sous la forme d'un feuilleton documentaire au titre très volontariste. Je veux mon entreprise raconte en parallèle cinq histoires de chômeurs (ses) du Nord-Pas- de-Calais qui ont décidé de se prendre en main («par la peau du dos», dit le dossier de presse) pour créer leur propre emploi. Martine veut créer une société d'aide aux personnes âgées qui s'appellera Bien chez soi. Mais pour parvenir à tirer un revenu minimal de l'opération, elle devra effectuer 14 prestations par jour. Claude aussi est très déterminée. Elle veut monter une laverie automatique de quartier «familiale». Mais elle ne dispose pas d'apport personnel et sa demande de crédit (170 000 francs) traîne en longueur. Michel et Dominique, deux cousins, rêvent d'ouvrir un garage spécialisé dans le «tuning» (les équipements très burnés pour automobile). Mais l'état de santé de Michel et quelques bisbilles entre les deux hommes entravent le montage du projet" Didier Lannoy, le réalisateur, suit les protagonistes dans leur chaotique parcours, de l'excitation de départ aux désillusions progressives. Je veux mon entreprise souffre d'un gros défaut de structure: le montage en parallèle des quatre aventures. Là où d'autres docu-soap (Bienvenue au grand magasin, A l'école hôtelière) parvenaient à faire tenir ensemble plusieurs trajectoires grâce à l'unité de lieu