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Libération
Critique

Venus. Ouï FM, «Concert privé et gratuit», 21 h.

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publié le 23 novembre 1999 à 1h37

Avec leur premier album Welcome to the Modern Dance Hall, Venus, le

groupe bruxellois, fait un tabac et va encore plus loin dans le concassage des structures pop et antipop. Ouï FM, la radio rock découvreuse de talents, le reçoit ce soir pour un concert privé et gratuit exclusivement réservé aux auditeurs. Une nuit déjantée qui sera naturellement retransmise en direct sur l'antenne parisienne (102.3 FM et sur CanalSatellite). La forme folk-rock abrasif du groupe qui n'existe que depuis trois ans est déclinée en version acoustique avec guitare, violon, contrebasse et batterie. «Nous avons commencé à cinq musiciens avec un guitariste électrique. Il est parti d'un commun accord, et un déclic s'est opéré sans que l'on se demande ce qui pourrait bien nous singulariser. Rien, en terme de sensation, n'égalera le son d'un archet. En même temps, nous abordons les instruments de manière tout à fait électrique, en installant des énergies parfois presque punk», proclament les intéressés. Le groupe belge chante en anglais, pas pour singer les Anglo-Saxons, mais pour exprimer la schizophrénie d'un pays à double casquette, flamande et wallonne. «La moitié de ma famille est francophone, mes grands-parents sont hollandais. C'est quoi être belge dans tout ça?» explique le contrebassiste Walter Jannsens. Venus, c'est aussi une musique très visuelle, étroitement liée à la danse, puisque l'un de ses membres, Patrick Carpentier, se charge de la dimension scénographique du spectacle. A la radio, c